Le ministre des Terres, de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et du Développement rural, du Mozambique, Dr Anxious Jongwe Masuka
a démontré qu’il est urgent pour l’Afrique de pour transformer la science en solutions permettant de lutter de front contre la faim, la malnutrition et le changement climatique, a indiqué ce Département Ministériel dans une note publiée le lundi 6 octobre 2025.
Il a fait ce plaidoyer à l’ouverture de la 4e conférence de l’Association africaine des obtenteurs de plantes (APBA) à Victoria Falls, au Zimbabwe. Le Ministre qui était l’invité d’honneur, a expliqué que l’Afrique doit se sortir de la faim et de la pauvreté par la sélection végétale, ajoutant que grâce à la science, à l’innovation et à la collaboration, le continent peut garantir un avenir alimentaire et nutritionnel sûr pour les générations futures.
Selon lui, le thème retenu qui est « Gagner la course contre l’insécurité alimentaire, la malnutrition et le changement climatique », est à la fois opportun et urgent, car le changement climatique est déjà une réalité, se manifestant par des sécheresses, des chaleurs extrêmes et des inondations plus fréquentes sur tout le continent.
Le Zimbabwe prend des mesures audacieuses grâce à sa Stratégie pour l’agriculture, les systèmes alimentaires et la transformation rurale, ancrée dans une agriculture intelligente face au climat. Le Dr Masuka a défini trois priorités clés pour cette transformation : l’agriculture intensive de conservation durable (Pfumvudza/Intwasa) – visant une adoption à 100 % d’ici 2026 ; l’adaptation agroécologique des cultures – adaptant les variétés aux conditions locales ; et l’accélération de la construction de barrages et du développement de l’irrigation portant la superficie irriguée de 175 000 ha (2020) à 496 000 ha d’ici 2030 (avec 123 000 ha déjà atteints, soit une augmentation de 27 %).
Il a souligné que la sélection et l’amélioration des cultures doivent ouvrir la voie en appliquant des sciences de pointe telles que l’intelligence artificielle, les drones et la science citoyenne pour améliorer les systèmes semenciers ; la sélection de cultures résistantes aux agents pathogènes et tolérantes au stress pour renforcer la résilience climatique ; et l’innovation dans les domaines du blé, du maïs, du manioc, du riz, des légumineuses, entre autres, pour accroître les rendements et la nutrition.
Le ministre a exhorté les scientifiques et les décideurs politiques à se concentrer sur trois fronts urgents : accroître durablement la productivité, sélectionner des cultures vivrières diversifiées et nutritives et favoriser l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques. « Ne laissons pas cette conférence se résumer à un simple forum de discussion », a-t-il déclaré. « Agissons : sélectionnons, innovons et collaborons pour transformer l’agriculture africaine, la faisant passer de la vulnérabilité à la viabilité. »
MYNA



