Le Maroc est l’un des plus gros consommateurs de viande bovine par tête en Afrique, avec près de 17 kg par an. Alors que les élevages locaux touchés par la sécheresse persistante, peinent à se relancer, le pays a davantage recours aux importations pour couvrir ses besoins.
Au Maroc, l’Office national de sécurité sanitaire des aliments (ONSSA) a donné son feu vert pour l’importation de viandes ovines et caprines en provenance d’Argentine. Dans un communiqué publié le mercredi 11 décembre, le gouvernement argentin indique que cette avancée est le résultat de négociations concluantes entre les organismes en charge de la sécurité sanitaire des aliments dans les deux pays.
Avec cette décision, le Maroc tient là une opportunité de diversifier son approvisionnement en viande rouge dans un contexte de production locale insuffisante qui met son marché intérieur sous-tensions avec une flambée des prix en cours depuis quelques mois. En vue d’assurer un approvisionnement suffisant en 2025, le gouvernement marocain prévoit d’ailleurs l’attribution d’un quota de 40 000 tonnes pour les importations de viandes rouges dans le cadre de son projet de loi de finances pour cette année.
Pour l’Argentine, l’accès au Maroc représente une occasion de renforcer sa présence sur le marché des viandes rouges dans le pays d’Afrique du Nord. Toutefois, le pays sud-américain devra faire face à une concurrence accrue. En effet, le Maroc cible une dizaine de fournisseurs étrangers pour assurer son quota d’importation de viande rouge en 2025 parmi lesquels figurent l’Union européenne, l’Australie, le Canada, le Chili, les Usa, le Royaume-Uni ou encore la Nouvelle-Zélande.
Sandrine KOUADJO et Autre presse