Sécurité alimentaire en Afrique :
La FAO injecte plus de 175 milliards de F CFA dans plusieurs projets dont l’élevage et l’aquaculture

Sécurité alimentaire en Afrique

282 millions d’USD, soit plus de 175 milliards de Franc CFA, c’est le montant que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont investi dans un nouveau programme en Afrique. Il vise notamment à intensifier les efforts de transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux, du stade de la production jusqu’à celui de la consommation, afin de les rendre durables, respectueux de la nature, résilients, inclusifs et non polluants.

Le programme cible les systèmes agroalimentaires de quatre secteurs – les cultures (maïs, riz et blé), les produits (cacao, huile de palme et soja), l’élevage et l’aquaculture – dans 32 pays: Afrique du Sud, Angola, Argentine, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Chili, Chine, Costa Rica, Équateur, Eswatini, Éthiopie, Ghana, Grenade, Îles Salomon, Inde, Indonésie, Kazakhstan, Kenya, Malaisie, Mexique, Namibie, Nauru, Nigéria, Ouganda, Pakistan, Pérou, Philippines, République-Unie de Tanzanie, Sri Lanka, Tchad et Türkiye.

Grâce au programme, les pays et les communautés développeront et renforceront les politiques, les chaînes de valeur, les pratiques et les plans d’investissement dans les principaux secteurs agroalimentaires. Le programme vise à atténuer les émissions de méthane dans les secteurs de l’élevage et du riz, ainsi que la déforestation dans les secteurs de l’élevage et de l’huile de palme. Il consistera également à promouvoir l’aquaculture en tant qu’autre source de protéines et de revenus, ainsi que la gestion intégrée des paysages en tant qu’alternative à l’utilisation non durable des terres dans la production de blé et de maïs. En outre, il permettra de favoriser les pratiques durables pour des produits importants, et ainsi d’obtenir des retombées environnementales et économiques bénéfiques à long terme.

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Sécurité alimentaire en Afrique

Le programme a été lancé alors que la communauté internationale porte de plus en plus d’attention au rôle clé des systèmes agroalimentaires, comme cela a été le cas lors des récentes conférences des parties (COP) aux trois différentes conventions consacrées à l’environnement. Dans ce contexte, l’initiative en faveur des stratégies et plans d’action nationaux agricoles pour la biodiversité a été lancée lors de la 16e réunion de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP 16), tandis que l’initiative Harmoniya a été mise en route lors de la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29).

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Lors des trois conférences des parties, une large place a été accordée aux débats sur le financement, car les systèmes agroalimentaires représentent moins de 5 pour cent du financement mondial de l’action climatique (2019-2020) et 23 pour cent du financement du développement en lien avec le climat (2022), soit un recul de 37 pour cent par rapport à la décennie précédente.

Le Programme intégré sur les systèmes alimentaires s’inscrit dans le prolongement de près d’une décennie d’investissements du FEM dans des programmes mondiaux consacrés aux systèmes alimentaires, notamment le Partenariat Good Growth, le programme sur les systèmes alimentaires résilients et le Programme d’impact sur les systèmes alimentaires et l’exploitation et la restauration des sols. Approuvé et élaboré à la suite du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, le Programme aidera des pays à respecter les engagements qu’ils ont pris au titre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, de l’Accord de Paris sur le changement climatique et des cibles de neutralité en matière de dégradation des terres.

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Plus de 175 milliards de F CFA dans plusieurs projets dont l’élevage et l’aquaculture

Le Projet de coordination mondiale contribuera à l’élaboration et au lancement de 32 projets de pays ces 12 prochains mois. Des pôles de coordination mondiale dédiés aux politiques et à la gouvernance, au secteur privé et à l’investissement, à l’innovation au niveau des paysages (terres agricoles, sites d’agroforesterie et autres zones non protégées) et à la gestion des connaissances constitueront des communautés de pratiques et renforceront la collaboration tout au long de la durée du programme, le but étant de produire davantage d’impact que la somme de chacun des projets de pays.

Sandrine KOUADJO et FAO