En collaboration avec l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) a organisé, le mardi 7 octobre 2025 à Abidjan, un atelier de restitution et de validation des résultats du rapport du bilan fourrager réalisé dans les 11 régions du Nord de la Côte d’Ivoire.
Rassemblant chercheurs, acteurs, partenaires techniques et décideurs du monde agricole, cet atelier marque une étape importante vers l’élaboration du premier rapport national sur le bilan fourrager. Ce document permettra d’orienter les politiques publiques liées à la gestion durable des ressources pastorales et à la prévention des crises alimentaires animales.
Les travaux ont porté sur la présentation de la méthodologie utilisée pour la réalisation du bilan, la restitution des résultats par région, ainsi que la collecte des observations et recommandations des participants en vue d’améliorer le rapport final. L’atelier a également permis de formuler des propositions concrètes pour la gestion du déficit fourrager et le renforcement de la résilience pastorale.
« Il faut que les populations aient à manger »
Le déficit fourrager demeure, en effet, un enjeu majeur en Afrique, car il provoque une forte mortalité du bétail, une baisse des productions agricoles et animales, et accentue l’insécurité alimentaire ainsi que la vulnérabilité des éleveurs.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le Directeur de Cabinet du MIRAH, M. Assoumany Gouromenan, a invité les participants à « réfléchir à la manière de produire davantage pour nourrir les populations africaines, principalement ivoiriennes. Car il faut que les populations aient à manger ».
De son côté, l’UEMOA, dans le cadre de sa politique agricole commune et de son programme de sécurité alimentaire régionale, a réaffirmé son appui à toutes les initiatives visant à renforcer la disponibilité du fourrage.
« Il s’agit d’assurer une meilleure disponibilité des ressources fourragères, tant en Côte d’Ivoire que dans les régions du Sahel, confrontées aux défis du changement climatique, du déficit pluviométrique et des pressions humaines », a déclaré Jean Jacques Olivier Mongbo, conseiller au Bureau de représentation de l’UEMOA en Côte d’Ivoire.
Dans un pays à dominante agricole, où le secteur de l’élevage, en pleine expansion, joue un rôle clé dans l’économie nationale et la sécurité alimentaire, l’évaluation de la biomasse pastorale s’inscrit dans une démarche stratégique de développement durable.
Cette initiative permettra à la Côte d’Ivoire d’optimiser la gestion de ses ressources naturelles dans un contexte marqué par les variations climatiques qui influencent directement la production animale.
Sandrine KOUADJO



