Aviculture :
Malgré l’interdiction de la vente de volailles vivantes dans les rues, cette pratique persiste à Abengourou

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La vente de poulets dans les rues et à la criée continue de prospérer à Abengourou mais dans le silence malgré l’interdiction gouvernement, a constaté l’AIP mardi 24 décembre 2024 à la veille de la fête de Noël.

Des caisses à poulets, installées, sont visibles aux abords des grandes artères, sur les trottoirs et à des carrefours dans toute la ville. Débout à côté de leurs caisses, les vendeurs ne font plus recours à la criée pour proposer leurs volailles. Ils brandissent dans le silence les poulets aux passants et aux occupants des véhicules.

Certains vendeurs, portant des « grappes » de poulets suspendues autour du cou et tenant d’autres volailles en main, arpentent les coulisses et allées, animées des marchés, tentant presque de forcer les clients à acheter leurs produits qu’ils présentent comme les meilleurs.

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Nankan Kouakou 21 ans, vendeur de poulet au marché Relais d’Abengourou, dit ne pas être informé de la décision d’interdiction « On ne nous a rien dit patron », fait-il savoir. Il explique que les lieux de vente habituels dans les marchés étant débordés et inaccessibles, « Nous sommes obligés d’aller à la rencontre des clients ».

Moussa Koné partage son avis. « Nous n’avons que huit à neuf jours pour écouler nos poulets. Nous demandons qu’on nous tolère cette période pour que les poulets ne nous restent pas sur la main après la fête », a-t-il plaidé.

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Vente de poulets sur le trottoir à Abengourou

Pour Mlle Tanoh Alexandra, étudiante dans une grande école, les vendeurs ambulants de poulets « facilitent les choses », vu que les lieux de vente sont parfois éloignés de certains quartiers qui ne disposent pas de marché. Elle estime qu’il est important de leur permettre de sortir pour vendre, « surtout que cela se fait dans le calme et la courtoisie ».

« Ne pas crier ou ne pas interpeller bruyamment les clients n’est pas la solution » fait remarquer Michel Kouadio. Pour le ferronnier, père de deux enfants, la solution « c’est purement et simplement de ne pas vendre dans les rues ».

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Georges Kassi, la quarantaine passée, pense que les raisons avancées par les vendeurs « ne tiennent pas la route ». Selon, lui, ils doivent respecter la décision du gouvernement et s’organiser l’accès à leur lieu de vente en période de fête et de forte affluence. « Cela y va de la santé des populations » ajoute-t-il.

Un décret du ministre des Ressources animales et halieutique, Sidi Touré, interdit la vente de volailles vivantes dans les rues et aux abords des voies. Elle doit s’exercer uniquement dans les marchés conventionnels et les points agréés de vente.

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