Au Nigeria, la production aquacole, principalement portée par les élevages de poissons-chats, est la deuxième plus importante d’Afrique après l’Egypte. En vue de soutenir les ambitions de croissance du secteur, le gouvernement se lance dans le renforcement des infrastructures aquacoles.
Abubakar Kyari (photo), ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, a inauguré le 14 novembre dernier une écloserie de poissons au Nigéria sur un site basé à Calabar dans l’État de Cross River. L’infrastructure dont le coût n’a pas été révélé, est dotée d’une capacité de production de 20 millions d’alevins et de 12 millions de juvéniles de poissons (poissons jeunes qui ont déjà dépassé le stade de l’alevin) par an.
Dans un communiqué publié sur son site web, le ministère de l’Agriculture précise que cette installation servira également de centre de formation et de recherche pour renforcer les compétences des aquaculteurs et encourager l’innovation dans le secteur.
« Ce projet d’écloserie d’envergure, en plus de contribuer à la sécurité alimentaire, servira également de pôle d’emploi et de génération de revenus pour les jeunes et les femmes dans le sous-secteur de l’aquaculture », a déclaré M. Kyari.
Plus largement l’entrée en service de cette écloserie devrait contribuer à améliorer l’approvisionnement local en alevins pour soutenir les ambitions de croissance de l’industrie aquacole. Il faut rappeler que dans le cadre de son plan décennal pour le développement du sous-secteur du poisson-chat africain adopté en 2022, le Nigeria prévoit une augmentation de 20 % de la production de poisson-chat à environ 324 000 tonnes en 2032.
Il existe une marge de progression importante pour l’aquaculture dans le pays. Les données compilées par la FAO indiquent qu’en 2022, les captures nigérianes de poissons ont totalisé 1,1 million de tonnes dont seulement 27 % provenaient de l’aquaculture.