Le Cameroun a ratifié l’Accord sur les subventions à la pêche de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette décision a été actée par la remise officielle de l’instrument d’acceptation de l’Accord par L’ambassadeur Camerounais, Salomon Eheth, à directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, selon un communiqué de l’Organisation internationale.
Représentant permanent du pays auprès de l’Office des Nations unies, de l’OMC et des autres organisations internationales, l’ambassadeur Salomon Eheth a réaffirmé l’engagement de son pays le Cameroun « à contribuer au développement du système commercial multilatéral, à la prospérité économique de toutes les nations et, surtout, à la préservation durable de ses ressources maritimes, notamment halieutiques ».
« Cette décision est également un témoignage éloquent d’une gouvernance pertinente et orientée vers la protection de l’environnement sous toutes ses formes, également soucieuse de développer le secteur de la pêche maritime. Cette initiative, qui s’inscrit dans sa Stratégie Nationale de Développement (SND-30), est par ailleurs un symbole fort de l’engagement du Cameroun à abriter en 2026 une Conférence Ministérielle (MC14) couronnée de succès”, a indiqué l’ambassadeur.
La Directrice générale de l’OMC s’est pour sa part réjouit de l’acceptation formelle par le Cameroun de l’Accord de l’OMC sur les subventions à la pêche, estimant que c’est « un pas décisif vers la protection des océans et la garantie de pratiques de pêche durables ».
Par son adhésion, le Cameroun devient le 88e pays à accepter cet Accord. Le pays devient ainsi le troisième de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à adhérer à cet accord, après le Gabon (12 juillet 2023) et le Tchad (26 février 2024).
Adopté par consensus à la douzième Conférence ministérielle de l’OMC (CM12), qui s’est tenue à Genève du 12 au 17 juin 2022, l’Accord sur les subventions à la pêche établit de nouvelles règles multilatérales contraignantes visant à réduire les subventions préjudiciables, facteur clé de l’épuisement général des stocks de poissons dans le monde. En outre, il reconnaît les besoins des économies en développement et des pays les moins avancés et établit un fonds pour l’organisation d’activités d’assistance technique et de renforcement des capacités visant à aider ces pays à s’acquitter des obligations.
L’Accord prohibe les subventions à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), à la pêche de stocks surexploités et à la pêche en haute mer non réglementée.
À la CM12, les Membres sont également convenus de poursuivre les négociations sur les questions en suspens, en vue d’adopter des dispositions additionnelles qui amélioreraient encore les disciplines de l’Accord.
MYNA