L’Afrique a abrité pour la première fois la Conférence internationale sur les gaz à effet de serre et l’agriculture animale (GGAA). Cet évènement qui s’est tenu du 5 au 9 octobre 2025, à Nairobi, au Kenya, est une initiative de l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) et l’Institut norvégien de recherche en bioéconomie (NIBIO).
Le professeur Appolinaire Djikeng, directeur général de l’ILRI, a salué la tenue de la conférence de Nairobi, souhaitant qu’elle serve de « tremplin à des partenariats durables garantissant des solutions adaptées aux agriculteurs, abordables et équitables ».
« Nous n’avons pas à choisir entre sécurité alimentaire et atténuation du changement climatique. Améliorer la productivité de l’élevage permet d’atteindre les deux objectifs. L’objectif est de réduire les émissions tout en augmentant les rendements : c’est la clé d’un élevage climato-intelligent », a-t-il expliqué.
Pour le Dr Claudia Arndt, scientifique principale à l’ILRI et chef d’équipe du Centre Mazingira, la tenue de cette conférence pour la première fois en Afrique, dénote du rôle croissant de l’Afrique dans l’élaboration de solutions durables pour l’élevage.
Cette Conférence qui a rassemblé plus de 500 scientifiques, a été l’occasion de dévoiler des avancées telles que l’élevage de bétail à faibles émissions de méthane grâce à des outils de sélection génomique, l’analyse de l’haleine des vaches (exhalomique) pour suivre le méthane en temps réel, et les systèmes de fumier circulaire qui réduisent les émissions jusqu’à 90 % tout en produisant de l’énergie renouvelable et des engrais.
Parmi les autres innovations figurent des modèles de lutte contre les maladies qui réduisent l’intensité des émissions de 12 %, des fourrages améliorés qui diminuent les émissions de méthane, et des outils numériques pour la comptabilisation du carbone.
MYNA avec Autre Média



