Un atelier de réflexion sur la relance de l’aviculture moderne a été organisée par le Secrétariat technique de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 (ST-OAPH), mercredi 24 juillet 2024, à Bagré, dans la région du Centre-Est du Burkina Faso.
Présidé par le Chef du département de la coordination, de la planification et des innovations au ST-OAPH, Dr Rémy PALE, cet atelier avait pour objectif de disposer de lignes directrices pour la relance de l’aviculture après la crise de l’influenza aviaire hautement pathogène de 2022. Il s’est agi de définir les actions majeures pour la relance de l’aviculture, mais aussi d’établir les critères de ciblage des bénéficiaires pour la relance de l’aviculture. En effet, l’aviculture, à travers la filière volaille, occupe une place de choix dans l’atteinte des objectifs de l’« 𝐎𝐟𝐟𝐞𝐧𝐬𝐢𝐯𝐞 𝐚𝐠𝐫𝐨𝐩𝐚𝐬𝐭𝐨𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐡𝐚𝐥𝐢𝐞𝐮𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟑-𝟐𝟎𝟐𝟓 » qui vise la souveraineté alimentaire à l’horizon 2025. Cependant, la filière a été durement touchée ces dernières années par l’inflation des coûts de production et les maladies aviaires qui déciment les sujets. Il s’agit notamment des prix élevés du maïs et du soja, des taxes sur les importations des poussins et de l’indisponibilité ou de la rupture de certains vaccins aviaires. Ainsi, la prise de mesures idoines s’avère nécessaire pour pallier la situation afin de booster la production en volaille. Parmi les mesures, figurent en bonne place la gestion des pathogènes aviaires, l’amélioration de l’accès et de la qualité des aliments pour volaille, l’amélioration de l’accès des acteurs au financement, le renforcement du suivi des fermes avicoles et l’organisation des acteurs pour la commercialisation des produits aviaires. Aussi, les bénéficiaires pour la relance de l’aviculture devront, au préalable, remplir un certain nombre de critères à savoir, l’adhésion à l’interprofession de la volaille moderne, disposer d’une ferme avicole localisée sur le territoire national, s’engager à fournir un plan de relance et disposer des infrastructures nécessaires pour la relance avicole, entre autres.
En plus des besoins alimentaires, la volaille constitue une véritable niche de ressources économiques et de création d’emplois. Au terme de la mise en œuvre de l’Offensive, il est attendu une augmentation considérable de l’effectif de la volaille à hauteur de 18 millions de têtes et une production de 85 millions d’unités d’œufs.
Dr PALE a salué la tenue de ce cadre d’échanges et de réflexion en ce sens que « 𝑳’𝒂𝒗𝒊𝒄𝒖𝒍𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒑𝒓𝒐𝒎𝒆𝒕𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒒𝒖𝒊 𝒂 𝒃𝒆𝒔𝒐𝒊𝒏 𝒅’𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒎𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆́ ». Il a dit être optimiste quant à l’atteinte de la production attendue dans le cadre de la mise en œuvre de l’Offensive.
Le chargé de renforcement des capacités de l’interprofession de la volaille moderne, Dr Rosario TRAORE, a souligné la nécessité de relancer le secteur de la volaille moderne. Il a aussi exprimé le besoin d’établir un contrat-plan entre l’État et les acteurs qui permettra à chacun de jouer sa partition pour le développement du secteur avicole au Burkina Faso.
Sandrine KOUADJO et Autre presse



