La République Démocratique du Congo s’est dotée de 8 nouveaux navires en provenance d’Egypte. Elle renforce ainsi sa flotte dans le but d’améliorer le secteur de la pèche, qui reste majoritairement artisanale et représente moins de 5 % du PIB.
En RDC, le secteur de la pêche reçoit un nouveau coup de pouce de la part du gouvernement pour augmenter sa capacité de capture. Le 27 juin dernier, Jean-Pierre Tshimanga Bwana, ministre de la Pêche et de l’Élevage, a annoncé en Conseil des ministres la réception prochaine de huit bateaux de pêche dans le port de Boma, en provenance d’Égypte.
Selon le responsable ces navires qui ont quitté le port de Damiette depuis le 5 juin, ont été construits dans le cadre d’un partenariat public-privé. Dans les détails le convoi compte trois chalutiers destinés à la pêche maritime et cinq bateaux adaptés à la pêche continentale.
Si le coût total d’acquisition de ces navires et la date de réception ne sont pas encore connus, il s’agit d’une avancée majeure pour le secteur de la pêche, dont le potentiel est encore largement sous-exploité. En effet, le pays dispose d’un potentiel halieutique exploitable évalué à 700 000 tonnes par an, notamment en raison de son vaste réseau hydrographique (12 000 km de fleuves et rivières secondaires).
Pêche et aquaculture en RDC, la République Démocratique du Congo renforce sa flotte de pêche avec 8 nouveaux navires
Toutefois les captures totales de poissons réalisées par l’industrie locale ne s’élèvent actuellement qu’à 240 000 tonnes en moyenne par an, ce qui représente à peu près 35 % du potentiel exploitable, d’après les données officielles.
Selon les observateurs, cette situation est principalement due à la prédominance de la pêche artisanale, qui utilise des bateaux de faible capacité et représente 99 % des activités de pêche sur le fleuve Congo et ses affluents. Le renforcement annoncé de la flotte de pêche avec de nouveaux navires devrait contribuer à améliorer la performance du secteur au cours des prochaines années, aussi bien au niveau de la pêche continentale que maritime.
Sandrine KOUADJO et autre média