L’Organisation mondiale de la Santé animale (OMSA) a publié une notification immédiate concernant l’apparition en Côte d’Ivoire du Virus de la maladie hémorragique du lapin ou Lagovirus pathogènes du lapin.
Ce rapport en date du 10 février 2025 et référencé sous l’identifiant IN_171481 indique qu’un foyer de la maladie a été confirmé dans le village de Mondoukou, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam.
L’épizootie a débuté le 1 er décembre 2024 et a été confirmée par les services compétents le 18 décembre de cette même année.
« L’épizootie est survenue dans une ferme de type commercial située dans le village de Mondoukou, département de Grand-Bassam. A l’investigation, sur un effectif total de 163 lapins, 158 sont morts. À la date de confirmation de l’épizootie, l’ensemble du cheptel avait été décimé », précise l’OMSA dans son rapport.
A en croire l’OMSA, face à cette situation, des mesures ont été prises pour freiner la propagation de la maladie. Il s’agit notamment de la surveillance à l’intérieur de la zone de restriction, la destruction officielle des carcasses, des sous-produits et des déchets. La désinfestation et la destruction officielle des produits d’origine animale, ainsi que la mise en quarantaine et la restriction des déplacements, mais aussi de la surveillance à l’extérieur de la zone de restriction font partie de ces mesures.
La maladie hémorragique virale du lapin, désignée par VHD ou RHD (pour Viral haemorrhagic disease ou Rabbit haemorrhagic disease) est une maladie infectieuse hautement contagieuse qui affecte les lapins domestiques et sauvages dit « de garenne » de l’espèce Oryctolagus cuniculus. L’apparition de la RHD dans les populations indemnes est responsable d’épizooties (2) caractérisées par des taux de mortalité élevés (jusqu’à 90 %). Elle est provoquée par un calicivirus du genre lagovirus et constitue la première cause de mortalité du lapin de garenne.
L’émergence en 2010 d’un nouveau génotype de virus RHDV, le RHDV2, a changé l’épidémiologie de la maladie. Contrairement au RHDV, le RHDV2 infecte les très jeunes lapereaux et plusieurs espèces de lièvres (Lepus sp. dont le lièvre européen) et de lapins du genre Sylvilagus.
L’évolution de la maladie, qu’elle soit due au RHDV ou au RHDV2, est très rapide et les mortalités peuvent apparaître dès 48 heures après l’infection. Quelques heures avant la mort, les signes cliniques les plus rencontrés sont une anorexie et une prostration, des difficultés respiratoires, des hémorragies oculaires, une cyanose des muqueuses et parfois du sang autour des narines. À l’autopsie, les lésions majeures sont une hépatite nécrosante parfois associée à de l’ictère, une trachéite intense avec souvent la présence de sang non coagulé, une pneumonie plus ou moins hémorragique et une hypertrophie du thymus et de la rate.
En 2021 une épizootie de fièvre hémorragique du lapin s’était déclarée dans le Grand d’Abidjan. Le gouvernement avait mis en place une stratégie de lutte d’un coût global de 170 millions de FCFA en vue d’éradiquer cette maladie.
MYNA