En 15 ans, plus de 660 autorisations de mise sur le marché de médicaments vétérinaires ont été délivrées au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Pourtant, les marchés parallèles restent florissants.
Lomé, la capitale togolaise, accueille depuis le lundi 30 juin 2025, la 6e réunion biennale d’information entre la Commission de l’Uemoa, les Etats membres et les firmes pharmaceutiques vétérinaires. La rencontre vise à faire le point sur les avancées de la réforme régionale d’harmonisation du médicament vétérinaire, alors même que la circulation de produits illicites demeure un défi majeur.
Depuis l’instauration en 2006 du système régional d’autorisation de mise sur le marché (AMM), centralisé au niveau de la Commission de l’Uemoa, plus de 660 AMM ont été délivrées, selon les données partagées par les experts durant ces travaux. Cette dynamique s’est accompagnée de plus d’un milliard FCFA (1,7 millions $) investis dans la formation, l’équipement des laboratoires et l’inspection des circuits de distribution.
« On ne peut pas parler d’élevage sans évoquer la santé animale, ni de santé animale sans garantir la qualité des médicaments vétérinaires », rappelle Dr Kouadjo Théodore Domagni, directeur du médicament vétérinaire à la Commission.
Malgré les efforts, les marchés parallèles restent florissants. Selon l’expert, l’un des principaux défis était l’adhésion des firmes pharmaceutiques aux réformes engagées au niveau communautaire, une situation qui a évolué positivement avec le temps.
La question n’est du reste pas secondaire. Parmi les pays de l’Union, jusqu’à 38% du PIB agricole est issu de l’élevage.