Détenteur du plus grand cheptel de bovins d’Afrique, l’Éthiopie vise l’autosuffisance en produits laitiers. Grâce à des nouveaux projets de 600 millions $, le pays veut booster sa production locale.
Il s’agit d’une coopération avec des partenaires financiers étrangers pour renforcer la production locale à travers de nouveaux projets entre la société britannique de capital-investissement Asset Green, l’Ethiopian Investment Holdings (EIH) et l’Ethiopian Agricultural Business Corporation (EABC) et le gouvernement éthiopien, lundi 17 février 2025.
L’objectif de cette coopération est de réaliser conjointement un projet intégré de production laitière et de cultures commerciales dans le pays pour un investissement total de de 600 millions $ (376 041 163 800 de FCFA)
Selon le communiqué publié par l’EIH, ce projet se décline en deux phases. La première consiste à établir une ferme laitière moderne sur une superficie de 15 000 hectares intégrant la production d’aliments pour bétail, tandis que la deuxième phase prévoit l’extension de l’exploitation vers la culture du coton, des oléagineux et du riz.
Filière lait Éthiopie, le pays veut atteindre l’autosuffisance en produits laitiers
Bien que l’information relative à l’emplacement des infrastructures et de la date de démarrage des travaux ne soit pas encore connue de tous, Albrecht Frischenfchlager, directeur des investissements d’Asset Green, a révélé que cet investissement permettra de mettre en œuvre le plus grand projet de développement laitier en Afrique.
En effet, ce projet intervient dans le cadre de la continuité des efforts du gouvernement éthiopien pour bosster la Filière lait en Éthiopie et réduire la dépendance aux importations de produits laitiers. Les données compilées sur la plateforme Trade map, indiquent que le pays a importé pour près de 23,5 millions $ de produits laitiers en 2023 pour combler son déficit de production.
Dans sa Stratégie nationale de développement laitier, le ministère de l’Agriculture veut faire passer la production locale de lait à 28,4 millions de tonnes d’ici 2031 pour atteindre l’autosuffisance, contre un niveau 4 fois plus bas enregistré en 2022 (7,1 millions de tonnes).
Sandrine KOUADJO