Les eaux de la Somalie sont ouvertes désormais aux pêcheurs turcs. Ceux-ci pourront pratiquer leurs activités dans le cadre d’un nouvel accord bilatéral entre les deux pays. L’annonce a été faite à l’issue de discussions de haut niveau à Ankara entre le ministre turc de l’Agriculture et des Forêts, İbrahim Yumaklı, et le ministre somalien de la Pêche et de l’Économie bleue, Ahmed Hassan Aden.
Selon cet accord, la Turquie à en charge la construction, la de modernisation et la formation des forces navales somaliennes. L’accord comprend la conduite d’opérations aériennes, terrestres et maritimes conjointes le long du vaste littoral somalien de 3 333 kilomètres pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et la piraterie.
Saluant ce nouvel accord, le ministre turc de l’Agriculture et des Forêts, İbrahim Yumaklı, et le ministre somalien de la Pêche et de l’Économie bleue, Ahmed Hassan Aden, ont estimé que c’est une opportunité d’améliorer la gestion durable des pêches et de renforcer la coopération bilatérale.
Pour İbrahim Yumaklı, Les pêcheurs turcs ont une vaste expérience des eaux internationales, ainsi, la Somalie et la Turquie peuvent partager leur expertise en matière de pêche, surtout en garantissant l’utilisation durable des ressources somaliennes, en permettant aux pêcheurs et entrepreneurs turcs d’opérer en Somalie.
Dans le cadre de l’accord, un comité technique conjoint supervisera les opérations et garantira le respect des pratiques durables. Yumaklı a proposé que la Turquie accueille la première réunion du comité pour établir des lignes directrices et surveiller le respect de ces dernières.
L’accord coïncide avec les efforts de la Somalie pour faire respecter une interdiction des chalutiers introduite en avril 2024 pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Les navires étrangers surexploitent les eaux somaliennes depuis des décennies, épuisant les stocks de poissons, endommageant les écosystèmes marins et compromettant les moyens de subsistance locaux.
L’interdiction du chalutage par la Somalie reflète son désir de jouer un rôle plus proactif dans la protection de ses ressources marines et de reconquérir sa souveraineté sur ses eaux territoriales après des décennies de faible gouvernance et d’exploitation non réglementée.
L’accord de pêche fait partie de la stratégie de la Turquie dans la Corne de l’Afrique. En février 2024, la Somalie et la Turquie ont signé un accord global de coopération économique et de défense de 10 ans. Ce pacte confie à la Turquie la responsabilité de construire, de moderniser et de former les forces navales somaliennes. L’accord comprend la conduite d’opérations aériennes, terrestres et maritimes conjointes le long du vaste littoral somalien de 3 333 kilomètres pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et la piraterie.
Cette collaboration a été illustrée par l’arrivée du navire de la marine turque Kınalıada F514 au port de Mogadiscio en avril 2024, marquant le début d’initiatives conjointes de sécurité maritime.
L’engagement de la Turquie dans les infrastructures somaliennes s’étend à la gestion du port de Mogadiscio. Depuis 2014, la société turque Albayrak Group exploite le port dans le cadre d’un accord de concession, qui a été renouvelé en 2020 pour 14 années supplémentaires. L’accord implique un modèle de partage des revenus dans lequel la société collecte des revenus qui sont partagés avec le Trésor somalien selon un partage de 45-55 %. Le port est un nœud essentiel pour le commerce international de la Somalie, et sa modernisation devrait stimuler la croissance économique et améliorer la logistique commerciale.
La Somalie à travers son Ministère de la Pêche et de l’Economie bleue avait interdit en avril 2024 aux chalutiers de pêche d’opérer dans ses eaux territoriales. Toute violation de cette mesure place son auteur sur les coups de sanctions allant de simples amendes à des peines d’emprisonnements, la confiscation des produits de la pêche acquis, et la confiscation du matériel de chalutage.
MYNA