Bénin/pêche illicite :
Environ 02 Milliards Fcfa de pertes causées par des Navires Chinois en majorité

BENON pêche illicite

Les eaux maritimes béninoises subissent des affres de la Pêche Illicite, Non déclarée et Non réglementée (INN), menée par des navires chinois en majorité. Si des efforts continuent d’être déployés pour renforcer la surveillance en haute mer, les pertes économiques restent énormes pour un pays dont les recettes sont essentiellement fiscales.

Environ deux milliards de Franc Cfa de pertes causées ces cinq dernières années (2017-2022) par des navires impliquées dans la pêche INN au Bénin, des navires majoritairement chinois. C’est approximativement la facture salée que paie le Bénin quant aux conséquences économiques liées à la pêche illicite dans les eaux maritimes béninoises.

En effet, le Bénin dispose d’une façade maritime de 121 kilomètres et d’un espace en mer représentant 40% de sa superficie terrestre. La pêche qui s’y mène contribue à hauteur de 3% au Produit intérieur brut (PIB) du pays et nourrit plus de 600 000 personnes, selon le rapport de l’enquête cadre de la pêche artisanale maritime au Benin réalisée en 2014. Les eaux béninoises regorgent une faune de plus de 257 espèces de poissons, en plus des espèces de crustacés et autres, selon les informations contenues dans le Plan d’actions national visant à prévenir et à éliminer la pêche illicite. Le potentiel exploitable de poisson serait de 12 000 tonnes par an, selon l’Inventaire nationale de collecte de données sur la pêche au Bénin. La dernière estimation faite est de plus de 74 000 tonnes de poisson, selon la Direction des pêches (Dph).

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Malgré ce potentiel, la sécurisation des eaux maritimes est encore loin d’être effective. Conséquence, les ressources halieutiques du Bénin sont illégalement exploitées par des navires en haute mer, ce que confirme le Préfet maritime, le Capitaine de Vaisseau Maxime Fernand Ahoyo : « Nos ressources se font piller du fait de notre absence en haute mer ». Le Préfet maritime est l’autorité nationale chargée de l’action de l’Etat en mer. Il a arraisonné ces dernières années, plusieurs navires coupables de plusieurs infractions dont les pêches en zone interdite, la capture d’espèces interdites, les conditions d’hygiène exécrables, la pêche sans autorisation ou encore sans licence.

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Selon l’ONG Eco-Bénin, entre 2019 et 2020, plus de 10 chalutiers ont été arraisonnés par les autorités béninoises avec l’appui de Sea Shepherd. Si cette ONG ne donne pas d’indication sur l’origine des navires arraisonnés, d’autres sources les identifient.

Pour le Préfet maritime, de 2015 à 2022, une quinzaine de navires ont été arraisonnés au Bénin dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite. Des précisions apportées, il ressort que la plupart des navires arraisonnés ont des équipages chinois.

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Source: Autre presse