L’Association des praticiens de l’industrie de l’alimentation animale du Nigéria (FIPAN) a appelé le gouvernement fédéral à revoir les tarifs sur les importations essentielles dans la chaîne de valeur de l’élevage afin de réduire les coûts de production des aliments pour animaux.
L’association a souligné l’importance des investissements gouvernementaux dans la recherche, l’innovation et les infrastructures pour stimuler la croissance à long terme du secteur.
Selon le FIPAN, sans intervention fédérale, les éleveurs locaux continueront de lutter contre les coûts élevés des aliments pour animaux, ce qui pourrait entraîner une augmentation de l’inflation alimentaire et une baisse de la production nationale de viande, de volaille et de produits laitiers.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Lagos, la présidente du FIPAN, le Dr Ayoola Oduntan, a souligné que les prix des principaux ingrédients alimentaires, tels que le maïs et le tourteau de soja, ont augmenté de plus de 60 % au cours de l’année écoulée en raison de l’inflation, des inefficacités de la production et des taux de change défavorables.
Il a également noté que les retards et les frais supplémentaires dans les ports augmentent le coût de l’importation des additifs et des concentrés, aggravant ainsi le problème.
Au Nigéria, des acteurs sollicitent une subvention du gouvernement sur les tarifs des coûts de production des aliments pour l’élevage
Le Dr Oduntan a exhorté le gouvernement à « revoir les tarifs sur les importations essentielles dans la chaîne de valeur du bétail afin de réduire davantage le coût de production des aliments pour animaux » et à « investir dans la recherche, l’innovation et les infrastructures pour stimuler l’expansion à long terme de l’industrie ».
Il a également proposé plusieurs mesures pour relever les défis auxquels le secteur est confronté, notamment la création de silos stratégiques de réserve d’aliments pour animaux pour le maïs fourrager, la création d’un fonds d’intervention spécial pour stabiliser les prix des matières premières et la promotion de sources d’alimentation alternatives telles que les protéines d’insectes, les pelures de manioc et les tourteaux de palmiste.
Pour encourager davantage d’innovation, le FIPAN a recommandé d’améliorer les partenariats entre les institutions de recherche, les universités et le secteur privé dans la formulation des aliments pour animaux.
Le Dr Oduntan a averti que sans intervention du gouvernement, le secteur de l’élevage pourrait être confronté à des pertes d’emplois, à une réduction de l’approvisionnement en protéines et à une dépendance accrue aux importations alimentaires coûteuses.
Autre MEDIA