L’ELEVAGE AU MALI : UNE MINE DE RICHESSE A METTRE EN VALEUR A TOUT PRIX

Le sous-secteur de l’élevage selon le département de l’élevage et de la pêche est une mine de richesse pour notre pays. Malgré cette importance (au moins 19% de contribution au Produit intérieur brut (PIB)), le sous-secteur de l’élevage bénéficie de moins de 2% du budget national et seulement d’environ 8 à 12% de la part du budget alloué au secteur du développement rural. C’est dire que les 90% des allocations des 15% du budget national à l’agriculture par IBK, vont dans l’agriculture végétale et non animale.

 Cette révélation a été faite par le Directeur national des industries et production animale (Dnpia), Amadou Dembélé, lors de la conférence de presse de lancement de l’opération vente promotionnelle de moutons de Tabaski 2016. Pour lui, il suffit une volonté politique forte, c’est-à-dire, une politique d’accompagnement de l’élevage, pour exploiter cette filière très capitale.

Selon les statistiques du département de l’élevage et de la pêche étalé par le Dnpia, Amadou Dembélé, le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 19% du PIB (Produit Intérieur Brut). Ce qui fait qu’il est le troisième  contributeur aux recettes d’exportation du Mali après l’or et le coton. Il contribue aussi, dit-il, à hauteur de 80% des revenus pour les pasteurs et 18% pour les agropasteurs et est la principale source de revenus pour plus de 30% de la population malienne. Selon lui,  si l’on prenait en compte tous les échanges informels, la part de l’élevage dépasserait largement les estimations.

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L’effectif du cheptel est estimé à 11 millions de bovins et 36 millions d’ovins/caprins, ce qui place le Mali au premier rang des pays d’élevage de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) et le deuxième pays après le Nigéria dans l’espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) par l’importance des effectifs. Malgré cette importance, dit le Dnpia, Amadou Dembélé, (au moins 19% de contribution au PIB), le sous-secteur de l’élevage bénéficie de moins de 2% du budget national et seulement d’environ 8 à 12% de la part du budget alloué au secteur du développement rural.

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Les 90% des allocations de 15% du budget national à l’agriculture vont dans l’agriculture végétale et non animale. L’encadrement du sous secteur de l’élevage de nos jours, indique Amadou Dembélé, est caractérisé par: une insuffisance notoire de ressources humaines en nombre et en qualité (moins de 25% de remplissage du cadre organique des services de l’élevage); une insuffisance des ressources financières et matérielles (la quasi-totalité des infrastructures sont dans un état de dégradation très avancés avec des crédits de fonctionnement insuffisants pour leur entretien et la quasi absence de matériels techniques); des crédits de fonctionnement insignifiants; la vétusté des moyens logistiques.

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Pour le Dnpia, Amadou Dembélé, il est paradoxale avec richesse animale, de compter sur d’autres pays pour développer notre élevage. Par exemple, le Mali importe 20 à 30 milliards de Fcfa de dans le les produits laitiers chaque année. «Avec l’accompagnement des autorités pour ce secteur, on peut faire rester ces sous au Mali avec la  création des conditions de transformation ici», souligne Amadou Dembélé. Au vu de ces statiques qui ne souffrent d’aucune ambigüité, il est plus que jamais urgent de revoir le budget alloué au sous-secteur-élevage afin de lui permettre d’améliorer la productivité et la compétitivité des productions, augmenter la résilience des systèmes de production face au changement climatique, construire un service de santé animale à la norme internationale, faciliter l’accès au financement des acteurs des filières animales.

Source : autre presse