Des pays africains au Salon de l’agriculture qui s’est ouvert à Paris samedi 26 février 2022. À côté des nombreux stands ivoiriens, le Soudan et le Nigeria sont représentés par des paysans. Mais aussi le Rwanda. Ces pays africains sont allés présenter à Paris leurs produits et créer des partenariats pour pénétrer le marché français.
Distributeurs, chambres de commerce, etc. Mouna Hassan Merani enchaine les rendez-vous. Elle est venue faire la promotion de l’arboriculture soudanaise. Sur son stand, des fruits séchés, de la gomme arabique et du café. « Nous devons apporter de la valeur ajoutée à tous nos produits et nous voulons que les Français puissent les tester. C’est très important pour nous d’être là… Même si notre pays connait de gros problèmes politiques, nous espérons ramener quelques succès là-bas. »
Recherche de distributeurs pour le marché européen
Funke Bolujoko, productrice de thé à Mowe au nord de Lagos, met en avant ses produits 100% naturel. Une tendance qui fonctionne bien sur le marché européen : « Ma mission, c’est de rencontrer des distributeurs qui pourraient faire connaître et vendre nos produits en France et en Europe. J’en ai rencontré un tout à l’heure… il est très intéressé pour assurer la distribution de nos thés au Maroc et ici en France. Donc j’essaie d’en convaincre encore plus. »
Le Nigeria mise sur l’agriculture. Elle représente un quart de son PIB. Mais les exportations de ces produits comme le cacao, le sésame ou la noix de cajou ont connu une importante chute à la fin de l’année 2021.
Le Rwanda y est avec notamment son café Arabica
Un stand rwandais au salon de l’Agriculture qui a ouvert ses portes samedi 26 février à Paris. Cette édition est une première pour le petit pays d’Afrique centrale, qui est allé faire la promotion de son tourisme et de ses produits agricoles : miel, thé, mais surtout café, le premier produit d’exportation du pays. Objectif : profiter des opportunités économiques ouvertes par le rapprochement entre Paris et Kigali. Le Rwanda cherche, en effet, toujours à combler son important déficit commercial. En tout ce sont 25 entreprises et start-up qui vont faire le déplacement, dans le cadre de ce projet monté en partenariat avec l’ambassade de France. Avant le départ, notre correspondante s’est rendue sur le site de la COOPAC, une entreprise de production de café rwandais.
Dans la salle de stockage des bureaux de la COOPAC à Kigali, de gros sacs remplis de grains de café. L’entreprise exporte 90% de sa production en café vert, soit 670 tonnes annuelles, vers les Etats-Unis, la Belgique ou encore la Suisse.
Sa directrice, Anita Nzungize, espère bien profiter de l’embellie dans les relations entre Paris et Kigali pour faire son entrée sur le marché français. « On sent un intérêt français vis à vis des produits rwandais, nos produits sont éligibles pour le marché européen donc pour le marché français, et c’est vrai qu’on a senti un intérêt, une envie pour collaborer avec les Français. »
Lors de son séjour en France, la COOPAC va bénéficier d’une formation au pôle de compétitivité agroalimentaire de Dijon, et faire la promotion de ses produits au salon de l’Agriculture, à Paris. « Nous voulons étendre notre part de marché, nous voulons que les Français -qui ne connaissent pas le café rwandais- puissent le connaître et le goûter parce que c’est un très bon café. On s’attend à voir des consommateurs… et probablement des acheteurs que ce soient des importateurs ou des torréfacteurs.»
L’entreprise espère à l’avenir trouver une place dans les supermarchés français pour son café Arabica et y concurrencer le Robusta, majoritaire dans les ventes en Europe…
Vanessa Ouizan avec Autre Presse