Le Niger, pays d’élevage, a produit, en 2020, près 1, 5 litres million de lait pour une valeur monétaire de plus 440 milliards de FCFA, apprend-on auprès du ministère de l’élevage.
Cette production est supérieure à celle de l’année précédente, qui était de près de 1 .4 million de litres, selon les données fournies à l’ANP par la direction générale de la production et de l’industrie animale (DGP/IA) du ministère de l’élevage.
La Région de Zinder a réalisé la plus grande production de cette denrée animale en 2020, avec quelque 333 .211. 000 litres suivie de celle de Tahoua qui en a produit 301.412 .000 litres.
La production des autres régions est estimée à 254 .858 .000 litres (Tillaberi), 253 .426. 000 litres (Maradi), 146.513 .000 (Diffa), 128 .050 .000 (Dosso), 39 .505 .000 litres (Agadez) et 9.980 .000 litres (Niamey).
« Le lait constitue un produit stratégique pour le Niger, eu égard à son importance économique et socioculturelle », note la même source, soulignant qu’il contribue, non seulement à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages, mais aussi à la création de richesses et d’emplois à travers les revenus et activités de production, de transformation et de commercialisation y afférents ».
« Ainsi, à travers le Programme de Renaissance III, le Gouvernement envisage la création des pôles de développement économiques autour des grands bassins laitiers, avec comme défi l’amélioration de la valeur ajoutée et de la compétitivité du lait et produits laitiers », indique le ministère de l’élevage.
Plusieurs produits dérivés sont fabriqués au Niger, parmi lesquels le lait pasteurisé, le yaourt, le lait caillé et des fromages à haute valeur ajoutée, comme le Tchoukou (ou fromage sec) et le Wagassi (fromage doux).
Malgré tout, le Niger importe du lait pour environ 20 milliards de francs cfa par an pour combler ses besoins, selon le ministère de l’élevage qui fait observer que l’importation constitue un frein au développement de la filière nationale. En plus, ces produits importés sont de qualité moindre.
Le ministère table sur l’amélioration de l’accessibilité des produits laitiers locaux pour les consommateurs nigériens, pour cela il est envisagé une promotion de la compétitivité des chaînes de valeur, basée sur une amélioration des performances des différents acteurs.
En plus, il est projeté l’accroissement de la productivité des troupeaux laitiers à travers l’intensification, la qualité de l’alimentation et la sélection des races entre autres.
« Le lait local est difficilement accessible à moins de 250 F/L en zone (péri) urbaine et les yaourts conditionnés ne coûtent pas moins de 1.000 F/L (équivalent lait). En comparaison, les produits à base de poudre rengraissée, sont systématiquement moins chers (80 F/L de lait et 414 F/L de yaourt) ». En marge de ces actions à entreprendre, l’Etat du Niger assiste déjà les producteurs à travers divers interventions.
Dans ce volet, la DGP/IA cite : la facilitation de l’accès aux financements à coût partagé dans le cadre du financement de l’entreprenariat agricole ; la participation aux foires et salons des acteurs de la chaine de valeur pour la promotion de leurs produits issus de la transformation, ainsi que la mise en place des plateformes d’innovation lait au niveau de chaque région comme cadre de concertation. La consommation moyenne nigérienne est de 31litres/habitant/an ce qui est en deçà des normes OMS/FAO qui est de 90 litres /habitant/an, note-t-on.
Source : ANP ( Agence nigérienne de presse)