Après l’atelier d’information sur les opportunités de production de poissons sur le barrage de Samandeni, tenu mardi 27 février 2024, le Directeur de l’Aquaculture et de la Recherche Développement du Burkina-Faso, Dr Badioula COULIBALY, a conduit une mission de présentation des cages flottantes à des opérateurs économiques de la région des Hauts-Bassins.
« 𝑼𝒏𝒆 𝒄𝒂𝒈𝒆 𝒇𝒍𝒐𝒕𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒊𝒏𝒇𝒓𝒂𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒅’𝒆́𝒍𝒆𝒗𝒂𝒈𝒆 𝒑𝒊𝒔𝒄𝒊𝒄𝒐𝒍𝒆 𝒊𝒎𝒎𝒆𝒓𝒈𝒆́𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒖𝒏 𝒑𝒍𝒂𝒏 𝒅’𝒆𝒂𝒖 𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒓𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕 𝒖𝒏 𝒑𝒐𝒏𝒕𝒐𝒏 𝒇𝒍𝒐𝒕𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒓𝒊𝒈𝒊𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒑𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒄𝒉𝒆 𝒆𝒏 𝒇𝒊𝒍𝒆𝒕 𝒔𝒐𝒖𝒑𝒍𝒆. 𝑳’𝒆𝒏𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒂𝒎𝒂𝒓𝒓𝒆́ 𝒂̀ 𝒍’𝒂𝒊𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒓𝒅𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒓𝒑𝒔 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒔 », a décrit Dr Badioula COULIBALY. Aux dires du Directeur en charge de l’aquaculture, l’élevage piscicole avec les cages flottantes se fait directement dans un cours ou dans un plan d’eau. Contrairement aux autres systèmes de production, l’élevage en cage flottante a pour avantage d’avoir un taux d’oxygène acceptable, permanent et stable. Aussi le taux de renouvellement d’eau est très élevé, évitant l’accumulation des matières azotées dans le circuit. «𝑳’𝒆𝒏𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒔 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔, 𝒂̀ 𝒔𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒍’𝒐𝒙𝒚𝒈𝒆́𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒓𝒆𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅’𝒆𝒂𝒖 𝒒𝒖’𝒐𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒂𝒈𝒆 𝒇𝒍𝒐𝒕𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆, 𝒑𝒆𝒓𝒎𝒆𝒕 𝒅’𝒂𝒖𝒈𝒎𝒆𝒏𝒕𝒆𝒓 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕𝒆́ 𝒅𝒖 𝒕𝒊𝒍𝒂𝒑𝒊𝒂 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖’𝒂̀ 200 𝒑𝒐𝒊𝒔𝒔𝒐𝒏𝒔/𝒎3, 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 1 𝒂̀ 3 𝒑𝒐𝒊𝒔𝒔𝒐𝒏𝒔/𝒎3 𝒂𝒖 𝒏𝒊𝒗𝒆𝒂𝒖 𝒅𝒆 𝒍’𝒆́𝒍𝒆𝒗𝒂𝒈𝒆 𝒄𝒍𝒂𝒔𝒔𝒊𝒒𝒖𝒆 », a-t-il poursuivi.
De plus, le cycle de production est plus court en cages flottantes. Le poisson atteint un poids moyen de 500 g en 4 ou 5 mois contre 6 à 8 mois dans les élevages classiques du tilapia. « 𝑼𝒏𝒆 𝒄𝒂𝒈𝒆 𝒆𝒏 𝒇𝒐𝒓𝒎𝒆 𝒄𝒂𝒓𝒓𝒆́𝒆 𝒅𝒆 3 𝒎 𝒅𝒆 𝒄𝒐̂𝒕𝒆́ 𝒆𝒕 2 𝒎 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒇𝒐𝒏𝒅𝒆𝒖𝒓, 𝒑𝒆𝒖𝒕 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒓𝒆 𝒆𝒏𝒗𝒊𝒓𝒐𝒏 𝒖𝒏𝒆 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒐𝒊𝒔𝒔𝒐𝒏, 𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒑𝒍𝒖𝒔 », foi du spécialiste.
Il a souligné que la cage flottante peut être utilisée aussi bien pour la production du tilapia que pour celle des silures. Mais au regard des préférences des populations pour les tilapias, l’Offensive misera plus sur cette espèce.
Les opérateurs économiques convaincus par cette présentation ont exprimé leurs volontés à s’engager dans cette technique pour l’atteinte des objectifs de production de cent mille tonnes de poissons par an dans le cadre de l’« 𝐎𝐟𝐟𝐞𝐧𝐬𝐢𝐯𝐞 𝐚𝐠𝐫𝐨𝐩𝐚𝐬𝐭𝐨𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐡𝐚𝐥𝐢𝐞𝐮𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟑-𝟐𝟎𝟐𝟓 ». « 𝑱𝒆 𝒑𝒍𝒂𝒏𝒊𝒇𝒊𝒆 𝒅𝒆́𝒋𝒂̀ 𝒅𝒆 𝒎𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆 𝒆𝒏 𝒑𝒍𝒂𝒄𝒆 𝒔𝒊𝒙 𝒑𝒍𝒂𝒕𝒆𝒇𝒐𝒓𝒎𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒒𝒖𝒂𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒂𝒈𝒆𝒔 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒖𝒏 𝒐𝒃𝒋𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 12 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒐𝒊𝒔𝒔𝒐𝒏𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒎𝒐𝒊𝒔. 𝑺’𝒊𝒍 𝒚 𝒂 𝒖𝒏 𝒂𝒄𝒄𝒐𝒎𝒑𝒂𝒈𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒗𝒊𝒔𝒂𝒏𝒕 𝒂̀ 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒃𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆𝒓 𝒍𝒆 𝒄𝒐𝒖̂𝒕 𝒅𝒆 𝒍’𝒂𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕, 𝒋𝒆 𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒆𝒏 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 », a annoncé monsieur Adama TRAORE, agronome et fermier. Il n’a pas manqué de soulever quelques inquiétudes liées à la sécurisation du site de production.
En réponse, le Directeur de l’Aquaculture et de la recherche développement assure que dans le cadre de l’« 𝐎𝐟𝐟𝐞𝐧𝐬𝐢𝐯𝐞 𝐚𝐠𝐫𝐨𝐩𝐚𝐬𝐭𝐨𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐡𝐚𝐥𝐢𝐞𝐮𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟑-𝟐𝟎𝟐𝟓 », un dispositif de sécurisation du site et des infrastructures est en cours de mis en place. Aussi, le plan de développement de Samandeni prévoit la construction d’importantes infrastructures de désenclavement.
Sandrine KOUADJO et Sercom