Le ministère de l’élevage veut éradiquer la rage canine en République centrafricaine d’ici à 2030. Pour ce faire, il compte sur l’appui des partenaires de la santé.
L’évolution de la population canine en République centrafricaine a poussé le gouvernement à adopter un vaste plan de lutte contre la rage, déjà signalée dans certaines régions du centre du pays. Ainsi, le ministère de l’élevage et de la santé animale compte éradiquer cette maladie d’ici à 2030. Afin de réussir son pari, le département a fait un plaidoyer, ce mercredi 11 janvier, auprès de ses partenaires dans le but d’avoir un nombre suffisant de vaccins contre la rage. Uniquement pour cette année 2023, les autorités prévoient de vacciner jusqu’à plus de 200.000 bêtes à travers le pays.
« Nous avons une idée claire de ce que nous voulons faire en 2023. La population canine en République centrafricaine est estimée à 230.000 et, l’idéal c’est de vacciner toute cette population. Donc, nous attendons 200.000 doses de vaccins. L’ONG Redisse a promis au moins 80.000 doses de vaccin et la Croix rouge internationale, environ 5.000. Nous faisons un plaidoyer auprès de l’OMS pour qu’elle réserve une partie de l’enveloppe qui est destinée à l’achat des vaccins des hommes à ceux des animaux », a plaidé Patrick Ningata-Djita, directeur de cabinet au ministère de l’élevage et de la santé animale.
L’adhésion est immédiate. Le directeur de l’Institut Pasteur de Bangui parle de l’engagement total de sa structure.
« Dans le cadre précis de la rage, nous avons voulu dépasser le cadre des diagnostics. Nous sommes allés rechercher des financements à l’OCHAC qui a accepté de financer l’achat des vaccins pour animaux afin de prévenir la rage. Nous allons organiser la vaccination dans 6 villes de la République centrafricaine à savoir : Bangui, Sibut, Dékoa, Kaga-Bandoro, Paoua et Batangafo et nous avons l’obligation de le faire avant le 28 février », a précisé Pr Emmanuel Nankouné, directeur de l’Institut Pasteur de Bangui.
En décembre dernier, le gouvernement avait lancé une campagne de vaccination contre la rage ciblant des chiens, chats et singes. Seulement 5 mille doses étaient disponibles alors que la demande était forte. Conséquence, plusieurs animaux n’ont pas été vaccinés.
Source: Autre presse