Tout savoir sur la raniculture :

La raniculture est l’élevage des grenouilles pour la consommation humaine. La grenouille est hautement consommée dans plusieurs pays d’Afrique comme la RDC, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire.

La grenouille est apparue dans la gastronomie européenne au cours du 16e siècle. La plupart des grenouilles consommées sont prélevées sur des stocks naturels, mais ceux-ci ont fortement diminué au cours du 20e siècle du fait de l’augmentation de l’activité humaine (augmentation des prélèvements, diminution des habitats favorables).

La France est le principal pays importateur avec 3000-4000 t/an de cuisses surgelées en provenance des pays d’Extrême-Orient et 700-800 t/an de grenouilles vivantes. Au cours des dernières années, des essais d’élevage intensif de grenouilles ont été conduits dans plusieurs pays. Des essais ont été mis en place dans les années 80 dans l’ouest de la France pour tester les capacités d’élevage de grenouilles du complexe esculenta (deux espèces parentales : Rana lessonae et R. ridibunda et un hybride : R. esculenta). R. ridibunda s’est avérée la plus intéressante pour l’élevage intensif et a fait l’objet d’un essai de longue durée.

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Au début de l’essai, les femelles effectuaient plusieurs pontes par an avec une fertilité satisfaisante. Après une dizaine d’années d’élevage, la fécondité et la fertilité ont diminué, sans que les causes de ces diminutions soient totalement élucidées. Le développement des têtards dure de 2 à 3 mois.Les grenouillettes peuvent être alimentées avec des granulés dès la métamorphose. Après 40 jours, le taux de survie est de 92 % et la taille moyenne de 32 mm. La durée d’élevage depuis le sevrage est de 10 à 12 mois, avec une production de 20 à 30 kg/m2 pour une température comprise entre 15 et 25°C.

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Une alternative à la production intensive est de reconstituer les stocks naturels. Depuis 1986, plusieurs essais ont été conduits avec R. temporaria, qui associent l’élevage intensif des têtards en étang, le lâcher des grenouillettes dans la nature et le suivi du retour des adultes qui reviennent pondre sur leur lieu de naissance après deux ou trois ans (taux de retour d’environ 6 %). Le choix entre ces deux voies doit également tenir compte des contraintes réglementaires et socio-économiques.

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Source: Autre presse