FRANCE :
Un collectif lance une pétition pour s’opposer à un projet de poulailler industriel

Le collectif « Pour La Protection de la Vie à la Campagne » lance cette pétition adressée à Madame La Préfète de l’Aube, Cécile Dindar, et à Monsieur Le Ministre de La Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, Christophe Béchu.

Un projet de poulailler industriel d’une ampleur inédite dans le département de l’Aube (10) est en préparation à Thieffrain. Le rapport de La Mission Régionale d’Autorité Environnementale juge l’étude d’impact de ce projet insuffisante.

Ce seront 7 lots de 90 000 volailles par an (soit plus d’un demi-million) qui seront élevés dans la promiscuité de deux hangars sans accès à l’extérieur. Le projet entrainera une artificialisation des sols de presque 2 hectares.

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Dans ce type d’élevage, les poulets, exploités pour la production de viande, sont sélectionnés génétiquement et nourris pour produire un maximum de chair en un minimum de temps. La croissance accélérée de leurs muscles est telle que le reste de leur organisme ne peut pas suivre. Beaucoup sont atteints de problèmes cardiaques ou pulmonaires ou n’arrivent même pas à tenir sur leurs pattes. Ils sont tués à la chaîne à l’abattoir après un engraissement de 35 à 42 jours seulement.

D’après le projet du demandeur, il est prévu :

une densité de peuplement pour les poulets supérieure à 22 individus par m2, soit un espace maximal d’une feuille A4 par animal, aucun animal ne sortira de ce poulailler industriel. Le renouvellement de l’air ne se fera que par l’intermédiaire de ventilateurs, le sol sera recouvert d’une simple litière, inchangée pendant toute le cycle d’élevage (6 semaines),  la mortalité de ces animaux dans de telles conditions est estimée à 3 %, soit environ 20 000 volailles par an.

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En plus des problèmes relevés précédemment, ce projet soulève d’autres questionnements sur le bien-fondé de ce poulailler industriel.

 

Les conditions d’élevage sont propices au développement des parasites et des inflammations cutanées. Les traitements médicamenteux et les vaccinations deviennent indispensables pour y remédier. La nourriture destinée aux poulets et aux dindes contient des antibiotiques (anticoccidiens) quasiment tout au long de leur courte vie. Les litières et les eaux de lavage (avec détergents, bactéricides, et résidus médicamenteux) seront en totalité épandues sur les terres agricoles environnantes (257 hectares), entraînant des risques très importants de pollution des sols et de l’eau.

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L’odeur d’ammoniac émanant des fientes pourra devenir rapidement insupportable pour les animaux et le voisinage (première habitation à 220 mètres de l’exploitation). L’ammoniac occasionne des brûlures sur la peau des oiseaux ainsi que sous leurs pattes.

 

Source : Autre presse