SARA 2023 :
Laurent Tchagba explique la nouvelle règlementation de l’Union Européenne sur la déforestation importée

SARA 2023

« Entrée en vigueur de la nouvelle règlementation de l’Union Européenne sur la déforestation importée : défis et enjeux pour la Côte d’Ivoire ». C’est le thème du panel 2 de la journée focus du Ministère des Eaux et Forêts, ce mercredi 4 octobre 2023, au Sara 2023, au Parc des expositions d’Abidjan.

Pour le ministre Laurent Tchagba, le thème du panel 1 revêt une importance majeure pour son ministère. Au point où, la mise en œuvre du Règlement de l’Ue devrait contribuer à accélérer l’atteinte des résultats poursuivis par la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts (Spref).

Dans sa stratégie de sauvegarde de la planète, a expliqué le ministre Tchagba, l’Union Européenne a adopté un nouveau règlement relatif à la déforestation. Cette disposition interdit l’entrée sur son territoire de produits agricoles issus de la déforestation.

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Parce que l’économie ivoirienne est essentiellement basée sur une agriculture extensive qui accélère la déforestation dans les zones de production agricole, il fallait s’appesantir sur ce règlement. Pour le gouvernement, il est impérieux de relever les défis liés à cette disposition. « Certains produits agricoles ivoiriens, ciblés par le règlement relatif à la déforestation importée, préoccupent notre Gouvernement. C’est le cas du cacao qui représente 14% du PIB ivoirien, 35 % des recettes d’exportation et génère près d’un million d’emplois. Cette filière contribue à la subsistance de plus de cinq (05) millions de personnes en Côte d’Ivoire », a tenu à souligner M. Tchagba.

Dans sa stratégie, la Côte d’Ivoire et l’Ue ont initié en janvier 2021 un dialogue qui s’est traduit par l’adoption de la Stratégie nationale sur le Cacao durable. Cette stratégie est articulée autour des 3 axes majeurs, à savoir, l’amélioration des revenus des producteurs de cacao et leur bien-être ; la lutte contre la perte du couvert forestier ivoirien et la lutte contre le travail des enfants.

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En ce qui concerne les mesures pour garantir le critère « zéro déforestation » des produits agricoles, le ministre a affirmé que le gouvernement s’est « engagé résolument » dans la lutte contre la déforestation. Pour ce faire, il a souligné que des mesures ont été prises en vue de favoriser la protection des forêts, encourager le reboisement, assurer la transition de notre agriculture vers des modèles plus durables.

« Le suivi de la déforestation réalisé indique une baisse considérable, passant de 300 000 hectares de pertes de couverture forestière moyenne annuelle, entre 1990 et 2000, à 26 000 ha en 2021. Les efforts se sont accentués et se poursuivent avec pour ambition, d’ici 2030, de porter notre couvert forestier à 20 % du territoire, contre 9,8 % en 2021 », a-t-il rassuré.

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Par ailleurs, le ministre Laurent Tchagba a indiqué que le soutien de l’Union européenne aux pays ciblés par le Règlement « doit non seulement aider à réduire la déforestation, mais également à en traiter les causes telles que la pauvreté, l’inadaptation des modèles agricoles, le renforcement de la gouvernance foncière, etc ». La Côte d’Ivoire recommande de traiter le problème de la déforestation de manière holistique, essentielle à l’obtention de résultats durables.

A noter que le panel 1 a porté sur le thème : « Maitrise de l’eau et de l’agroforesterie quel enjeu pour le développement socio-économique et la sécurité alimentaire ? »

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