Organiser en société coopérative les éleveurs de petits et gros ruminants ; assurer une production suffisante de viande pour le District autonome de Yamoussoukro et de sa région ; améliorer les techniques de production, notamment par une meilleure utilisation des vaccins et autres médicaments ; facilité la commercialisation des productions et enfin, assurer une représentation légale et légitimes des acteurs du secteur.
Ce sont là les objectifs ambitieux qui ont milité à la mise sur pieds de la société coopérative avec Conseil d’Administration de la Coopérative des Éleveurs de Ruminants de Yamoussoukro (COOP-CA CERU-YAKRO) ou Sénékobé en langue Peul.
L’assemblée Générale constitutive de cette nouvelle société coopérative a eu lieu, le samedi 26 novembre 2022 à la préfecture régionale de Yamoussoukro, en présence d’autorités administratives et de sécurité.
Après l’adoption des Règlement intérieur et Statut de la COOP-CA CERU-YAKRO, le candidat unique au poste de président du Conseil d’Administration, Sidibé Issa a été élu à l’unanimité des délégations venues de toute la Région du Bélier. Il dispose d’un mandat de 5 ans pour organiser ce secteur qui pâtit de son désordre, alors qu’il a un potentiel économique énorme.
Entre autres tâches, Sidibé Issa et les autres membres du Conseil d’administration auront à faire le recensement de tous les acteurs du secteur et des têtes de bétail de toute la région dont ils disposent.
Le Directeur régional du ministère des Ressources animales et halieutiques, Kouakou Yao et Ta Bi Djéhi, Chargé d’étude à la Direction des Organisations Professionnelles et de l’Appui au Financement (DOPAF) ont rassuré les éleveurs tout en leur prodiguant des conseils. Le représentant de la DOPAF a quant à lui insisté sur l’inclusion de tous les éleveurs sans discrimination pour leurs origines, ni entre nationaux et non-nationaux. L’essentiel étant l’encadrement du secteur d’activité.
Les deux représentants de l’administration ont notamment indiqué à ces opérateurs économiques que l’État de Côte d’Ivoire ne perçoit aucun impôt sur la production agricole et animale. Ils peuvent donc déclarer le nombre de leurs bêtes sans craindre de devoir payer de l’argent à l’État. Le recensement du bétail obéit plutôt à une gestion rationnelle du secteur et pour mieux orienter les appuis de l’État ou d’organismes internationaux.
Pour sa part, N’Guéta Pierre, Consultant, Expert en organisations professionnelles agricoles au MIRAH et maître de cérémonie de circonstance, a guidé de bout en bout les travaux tout en expliquant au besoin aux membres de la coopérative, leurs textes fondateurs et surtout l’enjeu pour le gouvernement d’organisation du secteur du bétail. A l’en croire, il s’agit dans un premier temps d’aboutir à l’interprofession telle que prescrit par l’OHADA d’ici avant la fin de l’année et in fine, à l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en matière de protéines animales.
Faut-il le noter, Sidibé Issa sera aidé dans sa mission par Mamoudou Diallo (Secrétaire général), Sidibé Nouh (trésorier) et trois autres membres constituant le Conseil d’Administration.
Théodore Sinzé (facebook)