Côte d’Ivoire :
Cap sur l’application de la PONADEPA

www.elevagedafrique.info

Côte d’Ivoire: Cap sur l’application de la PONADEPA Partout où il a l’occasion de prendre la parole, en Côte d’Ivoire comme à l’extérieur du pays, Sidi Tiémoko Touré, ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques, ne fait pas mystère de sa volonté d’accroitre la productivité dans le secteur dont il a la charge.

Cette ambition, il l’a nourrie pour réduire significativement les importations de la Côte d’Ivoire en produits animaliers et halieutiques qui restent considérables. Le pays demeure, en effet, dépendant de l’extérieur en matière de viande et de poisson. Chaque année, la Côte d’Ivoire engage des sommes faramineuses pour permettre à la population de disposer de protéines animales et halieutiques.

Cette tendance, depuis qu’il a pris les rênes du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH), Sidi Touré entend l’inverser en boostant la production nationale. Pour ce faire, il a pensé et mis en place une stratégie pour moderniser l’élevage et la pêche. Par ailleurs, il a fait du développement de l’aquaculture son cheval de bataille, convaincu que son pays pourrait bénéficier de l’apport de ce secteur d’activité et tirer des dividendes en termes de baisse des importations par la compassion de la production locale.

A LIRE AUSSI  «Elevage d'Afrique Info » pour mieux vous servir    

Sidi Touré a donc mis en place, avec le concours des experts de son ministère, un mécanisme, un outil dénommé Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADEPA 2022-2026). Cette politique qui dévoile, dans toutes ses articulations, l’ambition de la Côte d’Ivoire d’être autosuffisante en produits animaliers et halieutiques, devrait permettre à terme, pour la tranche 2022-2026, la création de 700 mille emplois directs et le renforcement des dispositions institutionnelles, législatives et réglementaires des activités agropastorales et halieutiques. Les indicateurs de performance, aux termes de cette ambitieuse politique, sont significatifs et visent une couverture de 70% des besoins en produits animaliers et de 65% en ressources halieutiques.

A LIRE AUSSI  2024, année des grands défis

L’application de la PONADEPA, estiment des experts, devra faire du Ministère des ressources animales et halieutiques une réelle source de création de richesses et d’emplois décents pour une alimentation saine, nutritive et suffisante mais respectueuse de l’environnement et de la biodiversité. Ceux-ci pensent que les programmes de développement d’envergure comme la PONADEPA, ont la chance d’être parfaitement conduits et mis en œuvre par les personnes qui en sont les conceptrices, les initiatrices au plus haut niveau. C’est pourquoi lorsqu’il a été reconduit, le 20 avril 2022 dans le gouvernement Patrick Achi 2, c’est par une salve d’applaudissements que les acteurs des Ressources Animales et Halieutiques ont accueilli la nouvelle. Tous ont exprimé leur enthousiasme à l’idée de voir le ministre Sidi Tiémoko Touré poursuivre ce vaste chantier de modernisation de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture.

A LIRE AUSSI  Une politique de réforme et de création de richesse

Que ce soient les experts, les techniciens ainsi que les agents impliqués à tous les niveaux de la chaine de valeur des ressources animales et halieutiques, tous ont vu cette reconduction du ministre Sidi Touré au gouvernement comme une chance donnée à la PONADEPA d’être véritablement appliquée afin de produire les résultats qui lui sont assignés. C’est-à-dire développer l’élevage, la pêche et l’aquaculture pour que la Côte d’Ivoire atteigne l’autosuffisance en protéines animales et halieutiques, mais aussi et surtout pour permettre au pays de créer de la richesse et des emplois pour les femmes et jeunes.

Par Charles Lambert TRA-BI